Aimer ce qui est
Il faut bien comprendre que la réalité est ce qui nous arrive, moment par moment. C’est la réalité des choses telles qu’elles sont, sur laquelle nous n’avons aucun pouvoir : c’est le flux de l’univers. Cette réalité n’est ni bien ni mal, elle est ce qui est ; et elle est toujours juste, c’est-à-dire qu’elle correspond toujours à ce que nous avons à expérimenter à ce moment-là. La juger et la refuser est un manque de maturité et de lucidité. Le Plan divin n’a pas fait d’erreur en ce qui concerne notre destin (ou le destin du monde) : nous n’avons rien à changer ou à rectifier. Le bonheur, et la fin de la souffrance, sont tout simplement l’acceptation de tout cœur de ce qui nous arrive dans l’instant. Aimer ce qui est ! C’est le titre du lumineux livre de Byron Katie sur ce sujet.
Si nous considérons que ce qui nous arrive, ou ce qui nous est arrivé dans le passé, n’aurait pas dû nous arriver, cela signifie que nous nous considérons comme une victime. La mentalité de victime est une des caractéristiques du bas niveau de conscience dans lequel vivent la plupart des gens (et dont notre société chaotique est le reflet). La victime se donne le droit de se venger de celui qu’elle considère à tort comme son persécuteur (que ce soit une personne, un objet, une situation, la société, le monde, Dieu, etc.). La mentalité de victime est une des principales causes des violences, des conflits et des guerres qui ravagent notre planète à tous les niveaux (la famille, le travail, la société, la politique internationale).
L’origine de toutes ces souffrances est simplement le fait de ne pas accepter la réalité, les choses telles qu’elles sont, mais d’avoir l’arrogance de croire que nous savons ce qui est bien ou mal, et surtout ce qui serait mieux que ce qui nous arrive. Nous agissons ensuite pour changer les choses, pour adapter la réalité à nos désirs et nos préférences, avec les conséquences désastreuses qui s’en suivent bien souvent. Il suffit de contempler les turpitudes de notre passé – ou de l’histoire de l’humanité – pour en avoir la preuve.
Que faire ? Ne rien changer, mais aimer ce qui est, l’accepter avec bienveillance et reconnaissance, et observer avec émerveillement le miracle de l’existence !
Dans certains cas, cela n’empêche pas de réagir d’une manière fonctionnelle, mais nous n’en faisons plus un problème psychologique.
20 juillet 2014, Cabrières d’Aigues