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Ancienne et nouvelle vie

843 Peinture de guérison

843 Peinture de guérison

Si je comprends bien les enseignements de Joe Dispenza, l’ancienne vie, c’est le monde matériel à trois dimensions, celui de l’espace-temps, de la causalité, du connu et des victimes ; la nouvelle vie, c’est le monde quantique, virtuel, dans d’autres dimensions, celui du temps-espace, de l’acausalité, de l’inconnu et des créateurs. Pour passer en douceur de l’un à l’autre, si c’est possible, il faut bien comprendre comment ils fonctionnent. Pour devenir un créateur, il faut d’abord déterminer quel monde, quelle vie, quel futur on a l’intention de se créer. C’est là que je ne suis pas encore clair et ai de la difficulté à exprimer mes intentions. La première tendance est peut-être de vouloir emmener dans le nouveau monde les activités de l’ancien, surtout celles qui ne marchaient pas très bien dans l’ancien en espérant qu’elles marcheront mieux dans le nouveau. C’est probablement une erreur : il faut innover et renoncer au connu et aux habitudes. Mais certaines idées de l’ancienne vie étaient peut-être en avance sur leur temps, et appartenaient déjà à la nouvelle vie : c’est là qu’il y a un tri à faire, et il faudra peut-être les utiliser d’une nouvelle manière. Je pense à des domaines comme les clés génétiques, et certains de mes écrits, comme l’essence du Journal.

La nouvelle vie, comme elle est moins liée à la matière, concerne probablement moins le faire (le côté lent et laborieux de l’activité), et l’avoir (toutes nos possessions matérielles), mais elle concerne l’être, le monde où l’énergie et l’information (les idées) sont disponibles partout et instantanément. Mon gros problème, dans mon ancienne vie, était que ma manière de créer incorporait mes idées dans des supports matériels, mes tableaux et mes livres, que j’ai toujours eu beaucoup de difficulté à diffuser, à distribuer, à promouvoir, à vendre, et qui posaient en plus des problèmes de transport et de stockage. Une chose qui m’avait beaucoup impressionné était comment François Collette, l’ancien compagnon de Marie-Claude, qui était un sculpteur renommé, avait du jour au lendemain complètement abandonné la sculpture pour se consacrer au massage thaïlandais. Quand on réfléchit bien au choix d’une activité, ou qu’on essaie de trouver un but à sa vie qui soit profitable à soi, aux autres et au monde, on en arrive toujours à l’idée d’aider les autres. Comment peut-on le faire avec un minimum, ou sans aucun, support ou intermédiaire matériel ? C’est cela qu’il faut trouver… et alors, la dissolution des supports matériels de l’ancienne vie pourrait être totale !

 

23 février 2020, Chiang Mai

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