J’ai vu un beau film documentaire, Mon docteur indien, de Simon Brook, le voyage en Inde d’une femme, Marinella Banfi, qui était allée en Inde pour se soigner d’un cancer et y retourne avec son médecin français, le professeur Thomas Tursz (un cancérologue de renom). Ce médecin, en acceptant ce voyage, montre au moins une ouverture vers d’autres formes de médecine, mais on voit qu’il reste quand même attaché à ses croyances, et surtout n’arrive pas à s’ouvrir à la spiritualité, à ouvrir son cœur (le niveau de conscience 400 où sont bloqués la plupart des scientifiques). Il dit bien qu’il est athée.

Comment est né, et quand, cet athéisme qui semble si répandu dans nos sociétés décadentes (et particulièrement en France). Ce n’est pas si vieux, deux siècles environ, à la suite du développe­ment scientifique et de la révolution française. En fait, il semble que ce soit une haine profonde (ou une peur) de tout ce qui est religieux et spirituel, et donc une croyance (ou une sorte de foi) aveugle dans le matérialisme et dans le mental et sa logique, en se fermant complètement au niveau spiri­tuel, qui existe pourtant en tout être.

Pour la plupart des médecins occidentaux, la maladie est l’ennemi (et aussi la mort, semble-t-il), et le cancer une malédiction. Le docteur Tursz ne peut pas comprendre que Marinella puisse voir son cancer comme une bénédiction, puisqu’il lui a permis de découvrir l’Inde, la spiritualité et une nouvelle vision du monde : voir les choses avec son cœur plutôt qu’avec son mental. Et c’est bien là le problème de nos sociétés laïques et athées, elles perçoivent le monde avec le mental au lieu du cœur, avec égoïsme au lieu d’altruisme, et avec une mentalité de victime, qui ne fait que perpétuer l’énergie de l’ombre !

28 mars 2015, Chiang Mai