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L’inacceptable

863 Peinture de guérison

863 Peinture de guérison

Tant qu’on considère qu’une situation est inacceptable et qu’on attend que les autres changent leur attitude, on continuera de souffrir. Ce n’est pas la solution. Quand on souffre, il faut essayer de cesser de souffrir. C’est facile à dire, mais comment faire ?

Il s’agit d’abord de comprendre que tant qu’il y a des choses qu’on n’accepte pas, on souffre. Dans le monde, il faut admettre qu’on ne peut pas tout contrôler. Par exemple, on ne peut géné­ralement pas contrôler le comportement d’autrui. Mais ce qu’on peut changer, même si ce n’est pas facile, c’est son propre comportement et sa propre attitude, par rapport au monde, ou par rapport aux autres.

Les choses qui nous contrarient et qu’on ne veut pas accep­ter, il faut les séparer en deux catégories : celles qu’on peut contrôler, et donc changer, et celles qu’on ne peut pas contrôler, et donc pas changer ; et avoir la sagesse de bien faire la distinc­tion entre les deux. Les choses qu’on peut changer, ce n’est pas un problème, il suffit de les changer. Mais les choses qu’on ne peut pas changer, il ne sert à rien de s’entêter à vouloir les changer, il faut accepter qu’elles sont comme elles sont, même si cela ne nous plaît pas. À un certain moment, il faut lâcher prise, cesser de se battre contre ce qu’on ne peut pas changer, et avoir l’humilité de reconnaître son incapacité à contrôler la situation, afin de cesser de souffrir inutilement.

Les gens se plaignent de la pluie, ou de la sécheresse, mais ils ne peuvent pas contrôler le temps. Si on trouve que le temps qu’il fait est inacceptable, on va toujours en souffrir. C’est la même chose pour les comportements d’autrui. Mais on peut changer son attitude, et accepter le temps qu’il fait, ou les comportements des gens ; alors on cessera immédiatement de souffrir. Si on continue de souffrir, c’est qu’on n’a pas vraiment accepté, qu’on n’a pas complètement lâché prise. Ce n’est pas contre les autres qu’il faut se battre, mais contre son propre orgueil à imaginer qu’on devrait pouvoir les contrôler ou les changer. Quand il pleut, on ne peut pas arrêter la pluie, mais on peut prendre un parapluie. Dans les rapports avec les autres, le parapluie, c’est une attitude bienveillante, même lorsqu’ils se comportent d’une manière qui nous déplaît.

Souffrir ou cesser de souffrir, c’est un choix, qui ne dépend que de soi ! Pour cesser de souffrir, il faut comprendre que rien n’est inacceptable, et renoncer à son intransigeance. Les choses sont ce qu’elles sont, il faut arrêter de vouloir les contrôler et les changer, mais avoir la patience les laisser changer par elles-mêmes, sans intervenir. Il arrive toujours un moment où la pluie va cesser ! Mais notre souffrance ne va jamais faire changer les choses plus vite, au contraire, elle va souvent les empêcher d’évoluer.


28 octobre 2018, Chiang Mai

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