S’ouvrir à d’autres réalités
La transformation ne se fait pas au niveau mental, mais à un niveau plus subtil. Elle ne nous est pas communiquée par les mots, les concepts, les livres, mais est plutôt implantée en nous à un niveau non matériel, non logique ou conceptuel, dans notre énergie, dans notre aura, dans nos gènes. Par la méditation bouddhique, on tente surtout de se couper du monde, des sens, de l’extérieur, et de se centrer sur soi, sur son monde intérieur, sur le calme, le silence intérieur, sur la vacuité. Alors qu’on pourrait au contraire s’ouvrir sur l’extérieur, sur des niveaux de perceptions plus subtils que ceux de nos sens physiques, sur les chakras externes qui nous relient aux autres dimensions de l’univers, afin d’entrer en contact avec ces autres dimensions, avec d’autres entités, et de recevoir des informations, de l’énergie, de la lumière, des conseils.
S’ouvrir à la canalisation des énergies et des informations qui viennent d’autres plans de conscience, d’autres réalités, d’autres mondes, pour les ramener sur cette terre et les diffuser. Ne pas s’échapper du monde ou du samsara*, mais plutôt s’y intégrer, s’y enraciner, pour pouvoir y apporter des messages, des énergies positives, de la guérison, de la paix. Être ainsi un messager de la lumière, de Dieu, de l’univers ; un intermédiaire entre cette réalité apparente, ici, et d’autres réalités. Il ne s’agit pas de quitter ce monde pour disparaître dans le néant ou le nirvana, mais de devenir un outil, un serviteur de Dieu, de la source. Se libérer de notre ego, de nos instincts égocentrique, pour devenir des messagers capables de capter et de transmettre des messages et des énergies sur cette terre, de diffuser la lumière dans l’obscurité et le chaos. Pour cela, il faut apprendre à nous ouvrir au tout, à l’univers, aux énergies cosmiques, à la lumière, et les laisser nous envelopper, nous pénétrer, nous inspirer ; et trouver des formes qui puissent être transmises, comprises, acceptées par les gens, afin de les soigner et de soigner la planète.
* Samsara (pali) : littér. transmigration perpétuelle. Désigne le cycle des renaissances – le monde conditionné dans lequel nous vivons – qui, tant que nous n’en avons pas perçu la nature illusoire et le considérons comme la seule réalité, est comparé par le Bouddha à un océan de souffrance.
19 décembre 1998, Chiang Mai